Booooooon, et bien la voilà, la sortie que je préparais depuis quelques semaines. Quelques semaines à trouver du temps pour faire une trace de 290km, à faire sur deux jours. Ambitieux... Sachant que c'est une mélange de traces trouvées sur wiki et évidemment pas mal d'improvisation avec le cadastre et la recherche des traces avec googlestretview, bref tu connais si tu le fais aussi. TRÈS LONG!
Je me prépare le package, je sais que je vais en ch..., vu les températures et la neige des semaines dernières. Le réveil sonne à 5h30.... Braaaaaaa je suis une m...e j'arrive pas à me lever avant 7H, déjà honorable. Je pars donc à 8h, aux premières lueurs.
J'ai 2H20 et 115km de route pour y aller, je suis déjà congelé. Les poignées chauffantes technogloble ne valent pas un Franc je suis dégoûté, ça chauffe à peine pour que ça soit nécessaire.
Au bout de moulte petites routes, j'arrive enfin sur les premières traces, que du bonheur évidement! Le debut commence dans les Baronnies provençales, de belles pistes roulantes et sèches. Puis on arrive en sous bois... Bois qui gèle!
Les premières flaques gelées pour ton plaisir, la peur de s'embourber, les raideurs dans les bras, en plus habillé comme un oignon je pleure sous le casque!
Ce qui m'achèvera sera la route finalement. Enfin là où on va il n'y a pas de route ( ..) YA DU VERGLAS!
Je me suis bien éclaté, le cul. Le guidon a tourné et j'arrive pas à la relever car on glisse tous les deux sur le verglas...
Force de tout mon corps avec mon dos en miette, elle est lourde quand même ( surtout qu'elle est à l'horizontale finalement) avec ses bagages.
Supeeeeeeer le début! La suite se fait pas une pompe à essence chinée sur le chemin, histoire de me donner de la chance car la région en est peu fournie. Je continue avec plaisir, mais raider sur la suite et approche les coups de midi, je m'arrête une première fois sur une aire en haut d'une montagne, bon c'est pleins de bouses de vaches, mais vraiment plein...
Et pourtant j'aime le lait mais là ça fait ch.... Je me donne une chance, en regardant sur la carte je vois un petit pictogramme sympa à 200M. Allez vendu, et là l'extase! Une clairière en haut de la montagne, avec une petite table de pic-nique posée au milieu de nulle part. Heureux comme un pape, je pouvais pas faire mieux. Repas, café du seigneur avec la nanopresso et c'est reparti.
Les trip en hiver faut pas trop trainer avec le froid et le soleil. Je tombe d'ailleurs sur mes premières portions neigé, dont un col routier fermé pour cette raison. Je le traverse aisément ( mais les coudes serrés), pour continuer une longue et belle piste.
EH PAF, me vla encore au tas, après avoir mal négocié un virage. Je finis encore le pied gauche écrasé sous la moto, mes bottes Rev'it m'auront clairement sauvé la mise 3 fois pendant cette sortie, très important de bonnes bottes, car là j'étais bon pour un pied cassé à chaque fois je pense.
Nb: la moto est lourde vraiment avec les bagages, comment vous faites avec vos grosses? Ça ne peut pas laisser place à l'impro ou au fait de rouler tout seul je pense...
A force de à force de, il est déjà 16h! Et mon application m'indique un couché de soleil prévu dans 1H, donc maintenant tout bon spot sera LE bon spot.
Vous savez comment c'est les chemins forestier, ça monte ça monte, c'est pas très beau. Puis on arrive en haut, c'est beau et plat! Et après c'est de nouveau pas très beau et pas très adapté au bivouac.
En cette fin de journée vers 16H30 je tombe sur un spot, en haut de la montagne... Plutôt bof. Mais bon je ne peux plus trop jouer!
Eh si, je roulais encore 200M? Je crois que le bon dieu m'a accompagné, car je suis tombé sur un spot pépite! Source d'eau, cabane désaffectée avec emplacement pour le feu, tombe des FFI, de l'herbe...
J'exalte! J'en profite pour monter en speed ma nouvelle tente de chez D4, très légère et compacte, et plutôt facile à monter. Content aussi, du coup.
La nuit tombe, j'ai plus de batterie ( j'ai mal géré, je pensais tout faire avec la recharge USB mais les batteries de GP se vident à vue d'oeil, + les 2 portables c'était pas faisable), et il fait déjà -2° dehors..
J'avale une portion, de nouilles bien chaude et je me prépare comme il faut. Bouillotte, couverture de survie, sous-combinaison de l'armée de l'air.. A force on est équipé
Petit up à Jeremie de BMS, les plats lyophilisés qu'il vend sont vraiment top!
Il fait 1° dans la tente quand je commence à m'endormir vers 19h, j'espère juste que les panneaux " non au loups" croisés précédemment sous étendes qu'ils sont déjà tous morts!
Allez, reveil final vers 8H, après quelques écarts. J'avais bien froid au pied ( la bouillotte s'était ouverte, je l'apprendrai le lendemain quand l'info passera à TF1). Matin frais, batteries vides, je casse la glace de la condensation présente sur la tente et je plie bagages.
A partir de là galère, le téléphone ne se charge pas car il est trop froid, voir en roulant baisse avec la vitesse du vent.
Obligé de s'arrêter et de se faire un café, et de le laisser charger au chaud... La chance me sourit néanmoins, j'ai trouvé cette paire d'écouteur chinois qui vaut rien, par terre, je suis donc riche
Bref la suite de la journée sera une suite de galère car le froid m'empêche de recharger portable / gopro, je prendrai une powerbank la prochaine fois.
Et là on attaque le dur, les petits villages de montagne, je suis arrivé dans les hautes alpes. Avec des trucs à regarder de partout, des voitures oubliées, des tracteurs, des trucs WTF... Et de la neige bien sur! Un peu galère pour grimper néanmoins, les motoZ là étaient un peu en galère surement trop durs. Beaucoup de stress intérieur par contre, car j'ai fais pas mal de passage compliqué où un demi-tour aurait été tout simplement impossible. Heureusement la région était chargée en itinéraire alternatifs pour le peu de fois où j'ai du faire demi tour.
Sur une autre chute j'explose mon support de téléphone, qui finira rislanté sur le guidon. NB: prendre deux supports de téléphone avec moi!
Au moment de se remplir la panse, un petit refuge m'ouvre ses portes déjà ouvertes, encore de la chance j'ai de tomber dessus! C'est toujours quelque chose de cool de tomber sur ces coins perdus.
La suite de la trace était très chaude, je parle bien sur de la chaleur qui se dégageaient dans mes gros gants hiver quand j'ai essayé de porter le Chorizo car je n'arrivais tout simplement à avancer, la galère à en crever, ça sera pas pour cette fois!
Au retour j'enroule un fil de fermeture de clôture dans la jante, comme si dieu m'avait finalement abandonné..
Tant pis j'y ai jamais cru de toute façon!
Encore quelques pistes, et le froid se ressere. Je tombe en panne d'essence au milieu de n-u-ll-e part, il est 15H30 et la prochaine station est à 30Km, soit pile poil de mémoire ma réserve... Je suis foutu, j'abandonne la trace la larme à l'oeil mais le coeur plein de raison. J'arriverais à la station avec 1L dans la réservoir, ouche. Finalement en chemin à rouler souvent en 1ere-2eme j'ai consommé 6L, au lieu de 4,5l sur la route. Bon à savoir!
Encore 2H et 120km de route retour, qui se finira par un contrôle de gendarmerie, courtois les types mais pas aveugle sur ma plaque illisible à cause de la boue! Bon joueur, je leurs ai foutu une tarte chacun en leur demandant d'arrêter de faire perdre du temps aux innocents citoyens!
Au final ça sera 216km de piste/chemin, + 230km de route allez retour de samedi matin à dimanche soir..
Bref, c'était la sortie hivernale, que de la balle <3
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Sujet: Re: Rouge comme un Chorizo pas cuit! 
trop belle bécane 
)
. Et ouai j’imagine pas en T7, c’est vraiment trop lourd en vrai .. 
