Objectif Gagaouzie !!!

Génial.
Alors on attend de vous lire avec impatience.
On fera ça après la petite balade prévue ce soir en accompagnement de ma Lolo.
Et alors est-ce que l'ursulette t'as titiller pour piloter le Ténérix?

Ah ! Y a du son !! Vais attendre la suite 

Jour 17



Nous savons qu'aujourd'hui, ça va être très long !!!
Nous devons rejondre Kamianets Podil's'kyi depuis Kotovs'k. Mais ce ne sont que des routes jaunes pire que les jaunes roumaines. Nous allons devoir être patients et avancer petit bout par petit bout. Ce qui est pris est pris ....





Mon tomtom Sandysandy est en forme et ne va pas flancher.


 A  chaque village, ou intersection, aucun panneau, il faut demander """dobryi den" bonjour et le nom de la ville suivante. Ne pas montrer la carte sinon, ils sont perdus.


Dans ol hopil, d'après la carte c'et tout droit pour Chechel Nyk. Mais dans le bourg, tout droit, c'est une piste en terre. Nous l'empruntons sur trois cents mètres puis nous arrêtons car ce changement de surface nous étonne. Le gars qui nous avait fait la trace depuis 20 kms et que nous doublions chaque fois que des gros trous l'obligeaient à s'arrêter, arrive à notre hauteur. Il s'arrête et vient nous voir d'initiative. Il nous fait signe de le suivre.C'est donc la bonne route, qui rétrécit de plus en plus, s'enfonce entre les arbres puis au bout de quelques kilomètres descend vers le village. il nous a bien empoussiéré

 Le chemin est en dévers. Les roues s'enfoncent dans le sable. Je freine de l'arrière, la moto rentre dans l'ornière et s'immobilise à 45°. Nous avons mis tous les deux le pied gauche  au sol. Elle ne bouge plus à quelques centimètres de se coucher. Un coup de rein et c'est reparti un peu moins fanfaron. Faut se calmer, la journée ne fait que commencer. 


Les gens s'approchent ou descendent de leur voiture au moindre arrêt de notre part. Toujours joyeux de nous aider.


A un rond point, nous mangeons les tomates et les concombres donnés à Orhei, deux jours avant. Un gars s'arrête, déballe une carte mais moins précise que la nôtre et tente de nous trouver un itinéraire. Puis, il nous offre une autre carte.. Toute la journée  est ponctuée de rencontres qui tentent de nous faire passer par d'autres routes, celles choisies leur paraissant trop mauvaises. Mais nous on aime être secoués.




Enfin, Kamianets, direct le centre ville et un super hôtel, piscine spa, sauna, pour 18 €, petit déj et place de parking, fermée surveillée inclus. La chaleur s'estompe : 28°.

Jour 18


Visite du centre, toujours les bâtiments soviétiques austères, puis la citadelle aux tours élancées.

















Chernivtsi puis Kolyma par les routes principales car les bosses ça suffit !!!
On préfère encore une journée de MTTPC que ces mini montagnes russes ukrainiennes.
Descente sur rakhiv en passant le col vers Yasinia. Quelques villages sont embellis par des constructons récentes en bois dévolues aux touristes locaux passionnés de montagne, rafitng, et quads.. La route serpente dans un paysage rural montagnard.
Nous descendons pour éviter ce lieu un peu trop touristique et rejoignons Rakhiv, petite ville typique. Nous cherchons un hôtel, peu engageant, nous refaisons un tour de ville et remarquons un panneau indiquant une guest house à 20m, mais il faut traverser le marché hebdomadaire. Les commerçants poussent quelques caisses et nous baissons la tête pour passer sous les parasols de leurs stands.
Chalet tout en rondin ; cuisine pour tous, gazebo, le proprio sort son chevrolet Niva pour nous laisser titine au chaud cette nuit.
Resto en ville : plein la panse pour 20 € à deux avec plats hutsules : goulash de biche et de porc blanc (?!?!) Enfin une nuit fraîche !!!

Bravo, bravo, j'applaudis des 2 mains; quel régal.

Les autres photos du jour 18

















Une ville où le travail du métal rejoignait l'art ...


:

Jour 19
on quitte notre hébergement en rondins et retraversons le marché.


10 km après Rakiv, un lieu touristique (un bus , 5 voitures), le centre géographique de l'europe, lieu cartographié par d'éminents autrichiens, il y a plus d'un siècle .


De nouveau un groupe d'ukraniens nous mitraille ainsi que titine.


Nous prenons un café dans un lieu à surtout pas manquer, dans un énorme chalet en rondins hexagonal aux murs interieurs recouverts d'objets divers, clés, téléphones, réveils, matériel de chasse, ustensiles de cuisine, machines à coudre etc …


nous remontons plein nord, la P 21, la transcarpatian !!


nous voilà au cœur des Hutsuls, maisons plus petites, basses, en bois . Sur des petits guéridons, des bocaux de cèpes, de myrtilles, des pommes attendent d'éventuel clients.


Les potagers s'entourent de mais, de haricots grimpants.
Les hommes fauchent l'herbe des fossés pendant que les femmes tiennent en laisse la vache.
C'est LA vallée caractéristique.


Nous sortons de l'axe pour prendre un cul-de-sac vers le lac Synevyr.
Mis les photos montrant les hôtels ou guest house avec le lac en arrière plan sont fausses. Il faut marcher pour le contempler et le fond de vallée nous oppresse un peu.
Nous revenons sur nos pas et passons la nuit dans un nid d'aigle mais douillet sur une crête dominant toutes les vallées hutsules.

Un complément du jour 19






















Depuis la terrasse de l'hotel :

Ça fait de l 'effet le Houtsouland !! Encore !!!

Je suis tombe avant hier sur ce post, de retour d'ecosse, et depuis je n'ai pas decroche.
Super!  J'adore! 
L'histoire autant que les photos: un regal.
J'imagine qu'il faut beaucoup de courage pour se coller sur l'ordi quasiment chaque jour apres une solide journee de roulage, mais surtout continuez

Bravo et merci pour votre reportage super captivant. Les images nous plongent dans l'ambiance des pays de l'est. Et pour dialoguer, ça le fait en anglais?

:(:palmier:Ténéré38

Perso, pour les dialogues, mon anglais scolaire qui craint,un peu d 'allemand,et quelques mots du / des pays ou je vais:on arrive assez vite a demander pour manger, dormir..Sauf le hongrois, là c 'est inhumain!!
pour le roumain,langue latine comme le français, ça vient facilement .le russe, euuhh !! Difficile mais on arrive un peu avec les expressions de bases
Et puis beaucoup de jeunes adultes, d'ados , parlent anglais

BRAVO les Ursus, c,est un vrai voyage que vous arrivez à nous faire vivre.
J'ai hâte de vous lire chaque soir.
Il faudra faire une ou plusieurs soirée photos histoires à votre retour.

Il est beau l'Ursus drappé devant les rondins.
À très bientôt.
Titi38

Plaisir aussi pour nous, de lire ce récit !! Heureusement, j 'emmène l 'ordi, on pourra vous suivre jusqu'au bout !! On se croisera, nous traverserons la Suisse  direction les Balkans

Jour 20
Des trous, encore des trous, des petits, des gros, un aigle pousse un cri strident, je m'énerve, un coup de gaz, je cabre, la moto s'envole mais les trous grossissent, l'aigle repasse et sifle encore.
Celui là je ne peux l'éviter, il est énorme, je descends dedans, traverse la boue mais titine en ressort pour aussitôt replonger dans un plus gros.
Je ne vois pas le fond, la descente est sablonneuse. J'évite des bocaux de cèpes ...et de myrtilles, l'aigle nous rase et agace mes oreilles.
Nous glissons et je m'étale dans l'eau froide, mon dos est glacé.
« Tu ne veux pas que je remette la couette ? »
L'air frais du petit matin, par la porte du balcon, apporte le cri du bébé de la chambre voisine.
Ca devient obsessionnel ces trous !


Nous récupérons la P 21, elle grimpe jusqu'à un premier col, puis après une courte descente, remonte plus abrupte mais dans un état déplorable.


Au bout de deux heures, nous avons avancé de 67 kms.


 C'est paumé, les villages n'ont pas bougé depuis des lustres.




Puis la plaine nous conduit jusqu'à LVIV.


Il est 15h, on va pouvoir visiter, il faut trouver au plus près du centre ville.
Quelques hôtels sont indiqués. Au hasard, l'hôtel Eney nous inspire. 10Mn à pied nous plonge au cœur d'une ville dynamique mais au charme ancien.


Repas sur la place principale au milieu des ukrainiens en vacances.





 

Leur pays est en guerre. Rien ne le laisse penser sauf ces petits stands éparpillés sur les différentes places avec une tente kaki, un militaire qui fait la quête et des photos de jeunes dont la vie a pris fin brutalement.

Pour l'échange linguistique, je mettrai un bémol à la réponse de Thierry.
Quand on traverse une dizaine de pays en un mois, il est difficile d'apprendre les rudiments de toutes les langues hormis, bonjour et merci, qui sont toujours appréciés.
L'anglais devrait être la base de tout échange mais dès que l'on sort d'une grande ville ou d'un lieu touristique, peu de gens, même les jeunes, sont capable de faire une phrase, sans parler d'engager une conversation. Par contre ceux qui  en ont les moyens, sont toujours ravis de vous le montrer et viennent d'initiative au contact. Ils sont rares et encore plus rares en Ukraine où on nous a fait comprendre plusieurs fois qu'ici c'était l'Ukraine. C'était des vieilles mamies. Mais les jeunes ne parlent pas un mot d'anglais, ni dans les stations service, ni dans les restos.
Quant à la campagne, oubliez, ou jouez au loto !!!
Par contre, apprendre le cyrillique même si vous ne savez pas ce que vous dites est très utile et ludique.

Moi, j'adore, mais Sandrine n'accroche pas alors qu'elle maniait très bien le cyrillique géorgien, qui pour moi restera toujours une énigme. Allez comprendre !!!

Belle photos, merci du partage.

Merci pour vos échanges, c'est surtout le plaisir de donner envie à d'autres de partir ...
Je prépare le jour 21 !

Et bien c'est réussi, et à chaque fois je me régal à vous lire. Encore bravo, bonne prépa et bon trip.

bonsoir Ursustenerix

Bien d 'accord quant aux langues et de savoir dire "Bonjour, Merci ; ça fait toujours plaisir a l 'autochtone !!
pour le russe, j 'ai du mal!! Une amie de ma femme va me donner des cours; Pour l 'instant on a enregistré le mot qui va bien pour manger : En littéral ça donne "Tabepna" Pas très éloigné de taverne !! Avec ça, on peut survivre !!

Jour 21

Bientôt dix jours que nous roulons sans feu. Code et phare ont rendu l'âme sur les pistes roumaines ou moldaves. Il ne reste que les deux petites veilleuses à l'avant et le reste est opérationnel. Je ne m'en suis pas trop inquiété car dans ces pays la réglementation est floue, les voitures viennent de différents pays et sont équipés ou non de feux de jour.
Je me doute qu'en arrivant en pologne, la réglementation européenne va devoir être respectée. Je n'ai plus que la grande vile de LVIV pour trouver mon bonheur : un garage digne de ce nom.
Sur le net, pas de Yam excepté un garage tuning toutes marques.
Grâce à ma SandySandy rechargée à bloc, je réussi à me faufiler entre les voies de tram, les pavés et les sens uniques et trouver le garage en question derrière un bloc d'immeubles.

 Au milieu de garages individuels, des jeunes ont entreposés des motos et du matériel de réparation.


Ils sautent tout de suite sur la Ténéré et trouvent un des phares avec l'ampoule grillée et le fusible à changer. Parfait, titine est comme neuve.
On en profite pour visiter la caverne d'ali baba. Des goldwing dont celle du président des gold d'Ukraine.

 

Et surtout, un prototype en cours de finition : arrière de Honda et avant Yam. Recouvert de cuir véritable : la moto de mad max.



Cette fois-ci on quitte LVIV et une heure après nous approchons de la frontière avec la pologne.
Une file de voitures ne nous rassure pas. J'ose les remonter. Personne ne bronche. Au bout d'un bon kilomètre, un militaire nous arrête. On est bon pour faire demi-tour !!! Et bien, non !!! Il nous indique le poste où passer.
En attendant notre tour, un militaire passe devant les voitures avec une urne. Nous y glissons nos derniers billets.


Premier contrôle, il est 1Oh. On nous remet un ticket avec notre numéro d'immat. La file devant nous fait au moins 500m jusqu'au poste polonais.
Ca va durer des heures ...
Un couples de polonais nous montre que nous pouvons doubler tout le monde. (?!??!) Puis un deuxième confirme. On contourne les voitures qui nous lassent passer  et avançons encore de trois cents mètres. Encore 200m avant les douaniers ukrainiens. A nouveau, on nous fait signe de passer devant. On n'y comprend rien mais ça ne se refuse pas !!!
Nous voici en première ligne. Le douanier est sympa, demande juste l'ouverture d'une valise, regarde la carte de notre trajet et deux coups de tampons plus tard, nous filons vers les polonais.
Plusieurs voitures sont en train d'être désossées.
Je vous fais grâce des différents contrôles polonais mais nous en ressortons vers 12h30. Les pires furent les nanas. De vrais pitt bull.
Enfin, nous sommes polandais !!!
Une petite pensée pour ceux  qui restent dans la queue, à minima, 5 à 6 h !!!!



Direction Cracovie. Le premier hôtel venu est le bon. A dix minutes à pied du centre historique, la moto à l'abri, nous pouvons filer faire les touristes.

Jour 22

Journée Off : titine au repos et nous à pedibus.

Cracovie mérite ce stop, alors GO !!!



























Bonne nuit !!!

Jour 23



Krakow se réveille lentement. Il est facile d'en sortir pour filer plein sud vers Zakopane, le Chamonix local.


Mais le polonais part en vacances lui aussi. Et cherche la fraîcheur. Les premiers bouchons arrivent à mi-chemin. Nous prenons à gauche vers Mszana Din, Zabrzez, Kroscienko, Niedzica, Bukowina. Les estivants ont fait comme nous. 

 On a le temps d'admirer la technique polonaise pour construire des maisons en bois de 4 ou 5 niveaux.

 

De vrais petits châteaux.












Mais trop de monde à Zakopane !!!



Nous passons la symbolique frontière avec la slovaquie. Les maisons en bois ont disparu.







Quelques gouttes nous incitent à chercher un abri à Namestovo, au bord du lac.


Ca devrait bien se passer !!!